Pour ceux qui ne me connaissent pas bien, je suis plutôt entier dans ce que fait. C’est souvent une force, mais cette intensité n’est pas toujours simple à vivre d’autant plus que cela ne m’empêche pas d’être parfois incohérent.
Un jour j’ai demandé à un ami qui me connaît bien: « Comment penses-tu que je puisse me débarrasser de cette intensité si gênante parfois ? ». Sa réponse a été assez simple : « Dieu t’a fait ainsi, son but n’est pas de changer cela, mais de t’apprendre à gérer cette caractéristique avec Lui en développant le fruit de l’Esprit ».
Comment gérer et prier dans les situations où rien ne semble bouger?
Pour un tempérament comme le mien, c’est plutôt compliqué. Nous aimons quand cela bouge, quand il y a du mouvement, des perspectives, une vision...de l’espace?
Le changement n’en est pas pour autant facile, mais pour ce qui me concerne, un monde fait d’habitude et de routine m’épuise. Je me sens vite inutile, alors que d’autres s’y sentent parfaitement à l’aise. Pourtant, j’apprends encore et toujours que si je veux voir des fruits, il me faut d’être persévérants et dépendre de Dieu patiemment. Garder mon regard fixé sur lui et le suivre. Tout un programme.
La semence, c’est ainsi que je vois entre autres la prière, est semée à un moment donné de l’année, et pendant des mois, elle reste en terre. Tout semble immobile, presque stérile, et pourtant dans cette petite graine il y a la vie. Invisible, mais bien là. Toute la vie qui lui est nécessaire pour devenir un arbre de 30 mètres de haut est là dans ces quelque 4-5 grammes qui composent la graine. Une vie tellement puissante qu’elle est capable de percer le goudron pour donner vie à une jolie petite fleur. Fragile et pourtant si forte.
La prière s’apparente à cela.
Si elle contient la vie de Dieu, en d’autres termes si elle enracinée dans Sa volonté, elle va, tôt ou tard, germer, et cela même dans les conditions les plus dures et les plus extrêmes. Notre part sera de rester dans la foi et de l’arroser de notre louange. C’est un exercice difficile. Je m’exerce à le faire et y réussis parfois et parfois pas.
Alors, comment mieux gérer ces mois, ces années d’attente et de silence quand rien ne semble bouger? C’est la question que je me suis posée souvent ces derniers temps. C’est une lutte avec laquelle je compose régulièrement.
En guise d’encouragement et de réponse partielle, je vous propose un texte très connu, mais toujours aussi pertinent :
PS 37,7-11
« Reste en silence devant le Seigneur, attends-le avec patience. Ne t'irrite pas si certains réussissent et si d'autres intriguent. Renonce à la colère, laisse tomber ta fureur. Ne t'irrite pas, cela ne produirait que du mal. Car ceux qui font le mal seront éliminés, mais ceux qui comptent sur le Seigneur posséderont le pays. D'ici peu, le méchant aura disparu; tu auras beau chercher, tu n'en trouveras plus trace. Mais les humbles posséderont le pays et jouiront d'un large dédommagement ».
Je termine par une dernière considération. J’ai écouté récemment le message de Carlo Brugnoli qu’il a donné sur la prière pour les nations et j’ai été touché par ce que Dieu a déposé sur son cœur.
Pensée aux intercésseurs de http://www.leveil168.ch/