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Je n’ai plus rien

Tellement de fois on aimerait garder tout ce qu’on possède plutôt que saisir la main d’en haut qui veut nous sauver. Tant qu’on veut dépendre uniquement des biens d’en bas, sans saisir la main qui nous est tendue, Dieu nous considère comme orgueilleux car on veut compter sur nos forces et pas sur lui.

Quand on lâche tout on a l’impression de n’avoir plus rien mais en même temps un poids s’en va et on est libres pour saisir, avec la main devenue libre, le salut qui nous est offert gratuitement. Si on a peur de perdre ce qu’il y avait en bas c’est qu’on ne se rend pas compte des richesses qu’il y a en haut car on n’arrive pas à les voir.

 

Tant que nous vivons sur cette terre rien ne nous empêche d’être dépendants des biens matériels mais il ne faut pas oublier qu’un jour on ne pourra plus le faire. Ce jour personne ne le connaît d’avance, alors mieux vaut saisir la main d’en haut pendant qu’on le peut et avant qu’il ne soit trop tard.

Cela implique de ne plus compter sur notre force et sur notre travail pour vivre sur la terre mais de compter uniquement sur Dieu: on va continuer à travailler mais ce sera uniquement et d’abord pour lui. On va donc tout lui donner et c’est lui qui va faire la répartition: la part pour nous et celle pour les autres.

 

Quand on dépend de Dieu, tout lui appartient mais on sait qu’on peut lui faire confiance en toute circonstance. Il n’y a plus de soucis à se faire pour le manger, le boire ou le vêtement car il va pourvoir avec fidélité. Notre part est de chercher sa volonté et de ne plus compter sur les biens matériaux pour notre salut mais de compter uniquement sur lui.

On lâche le fardeau, on comprend que sans lui on ne peut rien faire et on saisit sa main. On ne travaille plus pour soi mais pour lui, pour son royaume. Ce qu’on gagne est entièrement pour lui et on n’as plus de difficulté à donner généreusement a ceux qui sont dans le besoin et a tous ceux qu’il nous indique: tout est à lui, c’est lui qui gère.

Cela se fait progressivement: Dieu ne force personne. Il a enseigné à donner pour recevoir et cela est un des fondements de notre vie sur terre: personne ne réussit à inspirer seulement sans jamais expirer. Tout comme on respire, on doit aussi prendre et donner et on sait que quand on donne on va recevoir, pas forcément des autres, mais déjà de Dieu, selon nos besoins.

Mais ce qui est le plus beau c’est qu’a un certain moment on le fait par amour et par reconnaissance par Dieu: on n’est plus du tout attaché à ces biens matériaux qu’on peut les donner généreusement à Dieu, pour être à son service et pas dans le but de recevoir en retour: de toute façon ce qu’on va recevoir ne sera pas à nous non plus.

 

On ne peut même pas rentrer dans une mentalité de dépenser en disant que Dieu va pourvoir car Dieu connait précisément nos besoins et si on dépense trop, hors de sa volonté, il ne va rien nous donner de plus. Il faut se contenter de ce qu’il a prévu pour nous dans chaque moment, lui faire confiance et donner avec générosité ce que lui-même nous a déjà mis en avance à disposition.

 

Je peux donc dire qu’aujourd’hui je n’ai plus rien. Tout ce que je possède appartient à Dieu et je suis devenu l’administrateur de ses biens. C’est lui qui me dit comment les gérer, comment les utiliser et à qui les donner. Si on «me» vole de l’argent, si on prend de «mes» biens ou on les endommage je n’ai plus aucun souci: cela ne m’appartient plus et c’est le propriétaire qui va se charger de rétablir justice. Et même si je ne vois pas quand il le fait, je sais que plus rien n’est à moi et que ne je dois plus m’inquiéter car j’ai un trésor bien plus grand dans le ciel.

 

Tout n’est pas encore acquis, la progression n’est pas rapide mais le fardeau est lâché et les mains sont en haut.

 

Luc 12:22-34 Jésus dit ensuite à ses disciples: C'est pourquoi je vous dis: Ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce que vous mangerez, ni pour votre corps de quoi vous serez vêtus. 23 La vie est plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement. 24 Considérez les corbeaux: ils ne sèment ni ne moissonnent, ils n'ont ni cellier ni grenier; et Dieu les nourrit. Combien ne valez-vous pas plus que les oiseaux! 25 Qui de vous, par ses inquiétudes, peut ajouter une coudée à la durée de sa vie? 26 Si donc vous ne pouvez pas même la moindre chose, pourquoi vous inquiétez-vous du reste? 27 Considérez comment croissent les lis: ils ne travaillent ni ne filent; cependant je vous dis que Salomon même, dans toute sa gloire, n'a pas été vêtu comme l'un d'eux. 28 Si Dieu revêt ainsi l'herbe qui est aujourd'hui dans les champs et qui demain sera jetée au four, à combien plus forte raison ne vous vêtira-t-il pas, gens de peu de foi? 29 Et vous, ne cherchez pas ce que vous mangerez et ce que vous boirez, et ne soyez pas inquiets. 30 Car toutes ces choses, ce sont les païens du monde qui les recherchent. Votre Père sait que vous en avez besoin. 31 Cherchez plutôt le royaume de Dieu; et toutes ces choses vous seront données par-dessus. 32 Ne crains point, petit troupeau; car votre Père a trouvé bon de vous donner le royaume. 33 Vendez ce que vous possédez, et donnez-le en aumônes. Faites-vous des bourses qui ne s'usent point, un trésor inépuisable dans les cieux, où le voleur n'approche point, et où la teigne ne détruit point. 34 Car là où est votre trésor, là aussi sera votre coeur.

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